« Le vrai bonheur se trouve au centre de notre corps, à la septième base. Tout notre bonheur vient de cet endroit parce que c’est ici que se trouve la source. Quiconque veut atteindre le bonheur dans cette vie doit cultiver tous les jours le silence de l’esprit. En pratiquant régulièrement, notre concentration va s’améliorer petit à petit, jusqu’à finalement atteindre la félicité à l’intérieur de soi, récompensant ainsi tous nos efforts ».
Phrathepyanmahamuni (le Vénérable Moine Dhammajayo) est né Chaiyaboon Suthipol à 18 heures le samedi 22 avril 1944, dans le premier quartier de la lune croissante du 6ème mois du calendrier lunaire.
Chaiyaboon grandit dans une petite maison située au bord de la rivière Chao Praya dans la province de Singhburi. Ses parents bien-aimés s’appelaient, son père : Janyong Suthipol et sa mère Juree. Le jour de la naissance de Chaiyaboon, tous les membres de sa famille qui étaient en mauvais terme et qui ne s’étaient pas rencontré depuis longtemps, furent réunis avec harmonie grâce à la naissance du premier petit enfant dans la famille.
Chaiyaboon passa la majeure partie de son enfance dans divers internats parce que son père était employé du gouvernement et qu’il devait régulièrement se déplacer dans différentes provinces. Puisqu’il était seul la plupart du temps, il apprit à économiser et à épargner. Cette expérience l’entraîna à être fort, confiant et responsable. Il était différent des autres enfants élevés dans des familles aisées. Les expériences de son enfance l’avaient préparé pour ses importantes futures tâches.
Chaiyaboon pouvait toujours être vu vêtu d’un t-shirt et de son short préféré, en train de lire des livres devant divers comptoirs. Il était déterminé à trouver les réponses à ses questions sur la vie. Ses recherches l’amenèrent à un livre intitulé : » Dhammakaya « . Ce livre était écrit sous la forme d’un sermon donné par Phramongkolthepmuni (Sodh Candasaro) Luang Pou Wat Paknam Bhasicharoen. Il s’y trouvait une citation particulière : « Si l’on veut suivre la voie correcte du bouddhisme, il faut pratiquer jusqu’à avoir une complète compréhension et assimilation ». Il comprit qu’il devait étudier la méditation au temple Wat Paknam. Plus tard, son intérêt grandit quand il apprit que Khun Chandra Khonnokyoong, une experte de la technique de méditation de Dhammakaya, enseignait actuellement à Wat Paknam.
La rencontre avec Khun Chandra Khonnokyoong qui était aussi connu sous le nom de Khun Yay, effaça tous ses doutes et ses questions. Khun Yay fut capable de répondre à toutes les questions que se posait Chaiyaboon et même au-delà de toute attente. Cela lui donna la motivation pour propager le bouddhisme et d’apporter la paix et l’harmonie dans le monde entier.
La première question que le nouvel étudiant demanda à Khun Yay après sa première leçon de méditation était : « Khun Yay, le paradis et l’enfer existent-ils ? » Elle répondit simplement : « Oui, ils existent tous les deux. Le ciel et l’enfer sont réels. J’y suis allé pour aider mon père. Après son décès, la destination de l’esprit de mon père fut l’enfer parce qu’il buvait tous les jours de l’alcool et qu’il devenait ivre. J’ai demandé l’aide au Dhammakaya pour que l’esprit de mon père aille au paradis. Voulez-vous y aller ? Je vais vous enseigner comment et nous pourrons y aller ensemble ». C’était une réponse claire et directe et qui était complètement différente de toutes les réponses qu’il avait entendues auparavant. Après avoir médité avec Khun Yay pendant une courte période, le jeune Chaiyaboon trouva les réponses aux questions qu’il recherchait depuis si longtemps : « Pourquoi sommes-nous nés et quel est le véritable but de la vie ? ». Les résultats de la pratique de la méditation lui donnèrent ces réponses que : « nous sommes nés pour poursuivre les perfections et que le Nibbana est notre but suprême de la vie ».
« Chaque séance de méditation devrait augmenter notre bonheur et nous encourager à méditer encore plus la fois suivante ».
La méditation devint l’activité la plus importante pour Chaiyaboon. Sa vie quotidienne tournait complètement autour de la méditation. Tous les jours à 6 heures du matin, il faisait le voyage depuis l’université de Kasetsart jusqu’au temple Wat Paknam Bhasicharoen, pour cela, il devait prendre trois différents bus. Qu’il soit assis ou debout dans l’autobus, il fermait toujours les yeux et méditait jusqu’à ce qu’il arrive au temple Wat Paknam vers 8 heures du matin. Il allait ensuite directement chez Khun Yay pour la leçon suivante de méditation jusqu’à 20 heures. Il retournait à l’université de Kasetsart vers 22 heures. De même tard dans la nuit, à 3 heures du matin, pendant que la plupart de ses amis dormaient, Chaiyaboon se réveillait pour méditer parce que tout était calme et que son corps s’était suffisamment reposé. Un jour, après avoir profondément médité et atteint la paix intérieure, sa confiance dans le bouddhisme continua de grandir avec ces nouvelles connaissances. Il comprit que les résultats de méditation peuvent libérer les êtres humains de leur souffrance et que la méditation avait indéniablement répondu aux nombreuses questions sans réponses qu’il se posait.
Chaiyaboon eut clairement conscience que les connaissances du monde ne peuvent pas vraiment sauver l’humanité de la souffrance et que seule la sagesse obtenue par la méditation peut le faire. Après l’obtention de son diplôme, Chaiyaboon fut ordonné moine bouddhiste. Le titre monastique « Dhammajayo » qui lui a été donné, signifit « la victoire par le Dhamma ». Après son ordination, il prononça un discours sur les principes de l’ordination de moine : « Prendre l’ordination pour devenir moine bouddhiste n’est pas une tâche facile, il ne suffit pas simplement d’enfiler une robe de moine. Il faut s’entraîner à garder les préceptes et à suivre la routine quotidienne de la vie de moine, conformément aux disciplines monastiques. Si l’on veut atteindre la pleine réalisation des mérites acquis par l’ordination, il faut pouvoir être un refuge pour le bouddhisme, et non pas uniquement prendre le refuge dans le bouddhisme ».
Luang Por Dhammajayo, qui porte actuellement le nom monastique de Phrathepyanmahamuni, observa avec beaucoup de discipline la pratique des codes de conduite monastique de sa nouvelle vie de moine, et étudia très sérieusement les enseignements du Bouddha. Il donna aussi régulièrement des sermons à la place de Khun Yay aux personnes laïques dans la maison Ban Dhammaprasit (le centre de méditation au temple Wat Paknam) jusqu’à ce que Ban Dhammaprasit devienne complètement pleine et que les personnes finirent par s’asseoir dans la rue afin d’écouter ses sermons, il était temps pour la communauté de partir pour s’installer dans une plus grande région. Ce fut l’équipe de Luang Por Dhammajayo, qui était composée de jeunes hommes et femmes qui avaient une connaissance approfondie du monde et de la persévérance, qui fut chargé d’accomplir toutes les tâches confiées. Le jour de Magha Puja, le 23 février 1970 (2513 B.E.) fut le premier jour du début de la construction du Wat Phra Dhammakaya. Le budget de construction était seulement de 3 200 bahts avec un terrain de 32 hectares qui avaient été donné par madame Ying Prayad Phaetayapongsa-Visudhadhibodi. Tous les membres de l’équipe travaillèrent ensemble pour construire le temple en investissant tous leurs efforts et en travaillant très durement, prêts à dédier leur vie au profit du bouddhisme.
« Ne désespérez jamais quand les choses vont mal et ne cédez pas à l’ennui dans la voie de la poursuite de la perfection. Si vous êtes fatigué, alors reposez-vous. Une fois que vous avez récupéré, continuez là où vous aviez arrêté. Ne laissez pas les tâches physiques vous voler la clarté de votre esprit. Pratiquez régulièrement la méditation. De cette manière, la poursuite de la perfection pourra aller de pair avec la progression de votre méditation ».